• Santé sexuelle

    Les infections sexuellement transmissibles sont des infections qui peuvent se transmettre par les différents types de relations sexuelles, c’est-à-dire vaginales, anales ou orales. Elles se transmettent par le sperme, les sécrétions vaginales ou le sang. Une IST nécessite un dépistage précoce pour limiter le risque de complication.

    D’après Santé publique France, le nombre d’IST a été multiplié par 3 en France entre 2012 et 2016. Ce sont les jeunes femmes de 15 à 24 ans qui ont été les plus touchées, en effet une hausse de 40 % des cas de maladies a été observée chez les jeunes filles. 

    • Comment attrape-t-on une IST ?

      Les IST peuvent se transmettre d’une personne à une autre lors de relations sexuelles non protégées avec ou sans pénétration (pénétration vaginale ou anale, fellation, cunnilingus, anulingus, contact sexe contre sexe pour certaines d’entre elles). Il est donc évident que le changement de partenaire augmente le risque d’attraper une IST

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    • Comment vous protéger des IST ?

      Pour ne pas être contaminé, les liquides corporels contaminants (le sang, le sperme, le liquide séminal et les sécrétions vaginales principalement) ne doivent pas entrer en contact avec les muqueuses génitales, anales ou buccales, ni avec une lésion cutanée de son/sa partenaire. Pour empêcher le contact de ces liquides, il faut utiliser le préservatif. Le préservatif est le seul moyen efficace de contraception contre l’IST ou toute autre maladie comme le VIH par exemple. Dès lors que l’on a un rapport sexuel non protégé, on prend le risque d’attraper une IST ou de la transmettre à son partenaire.

      Les jeunes femmes qui désirent devenir mère doivent être encore plus attentives que les autres car certaines IST peuvent également être transmises de la mère à l’enfant.

    • Quelles sont les causes d’IST ?

      Une IST peut être causée par plus d’une trentaine d’agents pathogènes sexuellement transmissibles comme par exemple :

      • Des bactéries, telles que Treponema pallidum, Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis 
      • Des virus, comme le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB), le virus Herpès simplex (HSV) et le papillomavirus humain (PHV) 
      • Des parasites, dont Trichomonas vaginalis.
    • Quelles sont les IST les plus répandues ?
      • 1 La syphilis, qui est une infection par la bactérie Treponema pallidum, qui se manifeste par un chancre qui peut évoluer et entraîner d’autres complications si elle n’est pas prise en charge à temps 
      • 2 Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), qui est responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) 
      • 3 La chlamydiose, couramment nommée chlamydia, qui est due à l’infection par la bactérie Chlamydia trachomatis et qui est l’une des IST les plus fréquentes chez les jeunes filles dans les pays occidentaux 
      • 4 La trichomonase, qui est une infection par le parasite Trichomonas vaginalis, qui se manifeste le plus souvent chez la femme par des pertes vaginales accompagnées de démangeaisons et de brûlures.
      VIH/sida : une IST particulièrement dangereuse !
      Aids

      Une personne contaminée par le virus du VIH est dite séropositive. L’infection par le VIH peut rester invisible pendant plusieurs années. La personne est séropositive et peut transmettre le virus, même si elle ne présente aucun signe apparent de la maladie. Seul un test de dépistage permet de connaître son statut sérologique. Avec les nouveaux tests, le délai entre un rapport à risque et un dépistage est désormais de 6 semaines pour le VIH.

      Alors n’attendez pas pour faire un dépistage !

      Le VIH, c’est quoi ?

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    • Comment savoir si vous avez une IST ?

      Ces maladies se manifestent très différemment, avec parfois des signes discrets d’où l’intérêt de faire bien attention. Si vous présentez un des signes suivants, il est fortement recommandé de consulter un spécialiste rapidement :

      • Brûlures lors de la miction
      • Pertes vaginales
      • Rapports sexuels douloureux
      • Pertes inhabituelles au niveau du vagin, de la verge ou de l’anus
      • Douleurs dans le bas-ventre
      • Une atteinte des organes génitaux, qui peut se traduire par des irritations, des démangeaisons, des rougeurs, des brûlures, des lésions ou encore des boutons
      • Des signes associés comme de la fièvre et des maux de tête.

      Mal soignées certaines infections sexuellement transmissibles peuvent entrainer des maladies plus graves comme par exemple :

       
      • Le cancer du foie qui peut être occasionné par l’Hépatite B 
      • Les cancers du col chez la femme qui peuvent être provoquées par les condylomes 
      • Des grossesses extra-utérines ou une stérilité qui peuvent être entrainées pas les chlamydiae.

      Les IST fragilisent les muqueuses sexuelles, augmentant ainsi le risque d’être infecté par le VIH/Sida.

      Il se peut qu’une IST soit présente sans qu’il y ait de signes apparents. Le seul moyen de savoir si l’on a une IST est de se faire dépister.

    • Quelles sont les conséquences des IST ?

      Les conséquences varient selon la maladie et selon que le traitement est administré rapidement ou pas. En cas d’une prise en charge rapide, les conséquences peuvent ne pas être très graves cependant dans certains les conséquences peuvent être désastreuse :

      • Disparition rapide des IST grâce à un traitement antibiotique
      • En cas de grossesse, le fœtus peut être infecté par : herpès, chlamydia, gonocoque, syphilis, HIV/Sida
      • A long terme l’herpès génital et les condylomes dus à l’HPV peuvent favoriser l’apparition d'un cancer du col de l'utérus chez la femme
      • Certaines infections, en se compliquant ou en récidivant, peuvent être la cause de stérilité chez l'homme ou la femme, ou favoriser des grossesses extra-utérines.

      Il ne faut pas donc prendre à la légère les IST, car la moindre négligence peut entraîner des conséquences parfois irréversibles.

      Il faut cependant garder à l'esprit que la plupart des IST se soignent facilement.

    • Et le dépistage, comment ça se passe ?

      Les IST qui peuvent être dépistée très facilement par une prise de sang sont l’infection par le VIH, l’hépatite B et la syphilis. D’autres peuvent être dépistée par un examen d’urine ou par un prélèvement vaginal (effectué dans un laboratoire ou un centre de dépistage).

      Pour les femmes, il est fortement conseillé de réaliser régulièrement un examen gynécologique afin de minimiser le risque d’attraper une IST qui pèse particulièrement chez les jeunes filles.

    • Comment prévenir une IST ?

      La prévention des IST se base sur :

      • Une protection adéquate lors de vos rapports sexuels par un préservatif masculin ou féminin
      • La vaccination contre certains agents infectieux, tel que le virus de l'hépatite B (VHB) et le papillomavirus humain (PVH).

      Pensez aussi à prévenir votre ou vos partenaires car il est important qu'il(s) se fasse(nt) également dépister et traiter si besoin (Urgent pour arrêter la chaine de transmission).

    • Quelles sont les pratiques à risque ?
      • Les relations sexuelles sans préservatif (pénétration vaginale et anale avec ou sans éjaculation, fellation, cunnilingus) 
      • Les échanges d’objets sexuels non protégés par des préservatifs (sextoys, godemichés…)
      • Le partage de matériel de consommation de drogue 
      • Avoir un contact cutanéo-muqueux avec une lésion, du sang ou d’autres liquides corporels d’une personne infectée
    • Que faut-il faire ?

      Le seul moyen pour se protéger de toutes les IST et notamment le VIH/Sida est le port du préservatif féminin ou masculin à chaque rapport sexuel, tant que vous n’avez pas fait de test de dépistage.