• Que savoir?

    Internet est devenu un outil incontournable du grand public, des plus jeunes aux plus âgés. Il est utile à tout le monde sans exception dans beaucoup d’aspect, pour communiquer avec ses proches, s’informer, faire des achats en ligne, trouver des films et des morceaux de musique, trouver l’amour et jouer en réseau.

    Les étudiants sont de grands utilisateurs d’internet. En dehors de l’aspect social de l’utilisation d’internet, les étudiants l’utilisent aussi par rapport à leurs études et le consomment de manière quotidienne. Derrière ce geste, que certains peuvent qualifier de banal, peuvent se cacher de gros dangers pour notre équilibre psychologique et physique.

    La question est : Comment nos « clics » de souris sur internet peuvent-ils finir par vous nuire ?
    • Qu’est-ce que la cyberaddiction ?

      On peut prononcer le terme de cyberaddiction lorsque le virtuel envahit le réel. Souvent, on entend parler de l’addiction à l’alcool, de la dépendance aux drogues mais beaucoup moins souvent de la dépendance à internet et pourtant, il perturbe non seulement la vie sociale des personnes qui en sont touchées tout autant que leur santé de la même manière que tous les autres produits amenant à une dépendance.

      Les appellations le plus souvent utilisées pour définir un usage problématique des jeux vidéo ou d’internet sont ceux de « cyberaddiction » ou de « cyberdépendance ». Le « cyber » de ses deux termes fait référence aux différents usages possibles d’internet. Quant aux concepts d’addiction et de dépendance qui sont souvent utilisés comme synonymes, ils définissent en fait des caractéristiques cliniques quelque peu différents.

      La cyberaddiction est une conduite addictive, les addicts perdent ainsi tout contact avec la vie réelle. Internet a fait une entrée tonitruante dans votre vie et vous ne pouvez déjà plus vous en passer ? Cela s’appelle la drogue virtuelle ou encore la toxicomanie sans drogue. Soyez donc attentif à votre utilisation du web.

    • Types de cyberdépendance
      • La cyberdépendance relationnelle : Elle a un aspect interactif et réfèrent aux rencontres, aux échanges et aux relations développées ou maintenues par le biai d’internet ou des nouvelles technologies.
      • La cyberjeu dépendance : C’est la forme de dépendance à internet qui concerne les joueurs qui jouent sur un ordinateur en réseau comme les jeux vidéo, jeux de hasard et de transactions en ligne (par exemple poker en ligne, enchères, transactions boursières, achats en ligne, etc…).
      • Le cyberamessage, ou cyberhoarding : Cela concerne la navigation (surfing) sur internet avec l’objectif d’amasser d’importantes quantités de contenu.
      • La cybersexe dépendance : Cybersexe, échange, cyberpornographie, recherche de partenaires sexuels en ligne, comportements masturbatoires durant les périodes de connexion, de bavardage ou de communication par webcam. Ces comportements sont qualifiés de sexualité addictive via internet.visionnement et téléchargement de contenu pornographique
    • A quel moment faut –t-il s’inquiéter ?

      Il faut commencer à s’inquiéter lorsque l’on commence à penser de plus en plus à la prochaine connexion à internet et que cela devient le centre de nos préoccupations et lorsque le besoin d’être connecté de longues heures d’affilées chaque jour commence à apparaitre et à prendre une place importante dans notre quotidien. Il faut aussi s’inquiéter lorsque notre entourage se plaint d’être délaissé, voire lorsque l’on commence à perdre notre lien social. Si la continuation de nos activités scolaires est mise à mal, il faut impérativement se poser des questions et surtout à prendre des mesures conséquentes afin de ne pas tomber dans la cyberaddiction.

    • Existe-t-il un profil-type de personnes à risque ?

      Cette question est totalement légitime, car comme dans d’autres types d’addictions nous souhaiterions pouvoir cibler les individus plus à risque afin de prendre les mesures adéquates pour les prévenir. Mais dans la cyberaddiction, tout comme dans les autres formes de dépendances, personne n’est à l’abri. Le profil-type n’existe pas. Il y a bien des prédispositions sociales, environnementales et parfois biologique mais la liste est si longue que chacun pourrait s’y retrouver un jour ou l’autre. Il n’existe donc pas de profil type pour ce genre d’addiction.

    • Quelles sont les signes d’alertes ?

      La cyberaddiction éprouve des symptômes sous deux formes :

      Les symptômes physiques
      • Syndrome du canal carpien
      • Sécheresse des yeux
      • Maux de tête et migraines chroniques
      • Négligence de l’hygiène personnelle
      • Maux de dos
      • Alimentation irrégulière, des repas sautés et de mauvaise qualité
      • Insomnies ou modifications dans le cycle du sommeil
      Les symptômes psychologiques
      • Sentiment de bien-être, soulagement ou euphorie pendant l’utilisation d’internet
      • Pensées obsédantes à propos d’internet ou anticipation des prochaines sessions sur internet
      • Sentiment de vide, dépression, anxiété, irritabilité hors ligne ou quand l’accès à Internet est impossible
      • Sentiment de culpabilité ou honte face à l’utilisation d’internet
      • Incapacité à cesser ou à diminuer l’usage d’internet ou besoin d’augmenter le temps de connexion
      • Diminution de l’intérêt ou du temps consacré aux autres activités hors ligne
      • Altération du niveau de fonctionnement (difficultés relationnelles dans les relations familiales, amoureuses, professionnelles, pertes d’emploi, isolement social, etc.)
      • Mensonges à propos de l’utilisation d’internet (durée, activités en ligne, etc.)
      • Importantes sommes d’argent investies (temps de connexion, gageure, téléchargements excessifs, etc.)
    • Les conséquences de la cyberaddiction
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      Les conséquences de la cyberaddiction peuvent se traduire par des problèmes d’ordre physiologiques ou psychologiques.

      Les conséquences de la cyberaddiction peuvent être d’ordre physiques ou psychologiques. Dans un premier temps, on constate un isolement social progressif qui peut très vite devenir un problème comportemental avec une augmentation des conflits familiaux.

      Du point de vue physique, la cyberaddiction entraine de sérieux problèmes posturaux, des problèmes spécifiques du canal carpien (compression du poignet avec l’utilisation excessive de la souris). Il y a également des problèmes liés à une mauvaise alimentation (déshydratation, saut des repas, repas à des heures décalées). En effet, la cyberaddiction est très souvent chronophage, et se répercute sur le sommeil de la personne, d’où l’apparition de fatigue, maux de tête, troubles de la concentration, qui peuvent entrainer un échec académique ou scolaires.

    • Que faire ?

      Dans l’addiction classique, la dépendance est traduite par un manque de produit (cocaïne, alcool, joint etc.). La particularité de ce trouble porte sur le fait qu’il est délicat de savoir quel est l’élément qui suscite le phénomène de manque. Ceci rend complexe la prise en charge de ce problème et c’est pour cela que cette dépendance est catégorisée parmi les addictions dites comportementales. Sa prise en charge se base sur le fait que la personne atteinte soit consciente du problème ou pas

      • Pour certains, la prise de conscience de l’existence du problème et un effort soutenu d’autodiscipline, s’avéreront suffisants pour régler le problème
      • Pour d’autres, un suivi et un traitement psychologiques seront nécessaires. Dans ce dernier cas, une intervention en deux temps sera souvent privilégiée.