Les troubles du comportement alimentaire (TCA) (anorexie mentale, boulimie, hyperphagie,…) touchent 5% à 10% de la population, et plus particulièrement les adolescents et les jeunes adultes.
Des chercheurs de l’unité Inserm « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau »de Rouen, dirigée par le Pr Déchelotte, étudient les liens entre l’intestin et le cerveau pour comprendre les mécanismes biologiques en cause.
Les chercheurs ont identifié une protéine, fabriquée par certaines bactéries naturellement présentes dans la flore intestinale, qui s’avère être le sosie de l’hormone de la satiété. En réponse à la présence de cette protéine, l’organisme va produire des anticorps dirigés contre celle-ci. Cependant, les anticorps vont également agir sur l’hormone de la satiété puisque que celle ci est quasiment identique à la protéine en question, modifiant ainsi son effet satiétogène. Résultats: Le sensation de satiété est atteinte (anorexie) ou n’est plus atteinte (boulimie – hyperphagie).
Selon les chercheurs, l’implication de cette protéine bactérienne dans la régulation de l’appétit ouvre de nouvelles perspectives de diagnostic et de traitement spécifique des troubles du comportement alimentaire. Ils étudient maintenant chez la souris comment corriger l’action de la protéine bactérienne pour empêcher la dérégulation de la prise alimentaire qu’elle engendre.